Depuis plusieurs années, la téléconsultation et la téléexpertise ont connu un développement rapide, et aujourd’hui ces modes de consultation et d’expertise sont devenus au cœur de l’évolution de notre société. Dans cet article, on fait le point sur ces deux pratiques qui représentent une véritable solution que ce soit pour les médecins ou pour les patients, surtout après la crise Covid-19.
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La téléconsultation, faciliter la prise en charge des patients
La téléconsultation est un service médical à distance, qui permet à n’importe quel patient, quel que soit son lieu de résidence, de consulter un médecin, spécialiste ou généraliste, grâce aux outils de communication vidéo. C’est un excellent moyen pour les patients d’accéder à des services de santé à distance, sans avoir à se déplacer ou à être examinés en personne. C’est encore mieux pour les médecins qui n’ont pas besoin de quitter leur bureau pour faire une visite.
La téléconsultation est prise en charge, comme une consultation classique, par l’assurance-maladie, et ce, depuis le 15 septembre 2018. La seule condition est que le patient avait déjà réalisé une consultation physique au cours des 12 derniers mois précédant la téléconsultation. Elle peut être réalisée par n’importe quel médecin, libéral ou salarié, quels que soient sa spécialité et son lieu d’exercice. A la fin de la consultation, le médecin peut établir une prescription qui le transmet au patient soit par voie postal soit sous forme numérique par le biais d’une messagerie ou une solution de télémédecine.
La télé-expertise pour une prise en charge médicale optimum
Une téléexpertise est un moyen de communication à distance utilisé pour les consultations entre spécialistes. Elle s’appuie sur l’utilisation d’une télécommunication pour permettre à un médecin de consulter un collègue au sujet des problèmes de santé d’un patient ou des options de traitement. Autrement dit c’est un échange d’expertise entre deux confrères dont le but est d’offrir une meilleure prise en charge pour le patient. Jusqu’au 2020 cette intervention était consacrée aux :
- Patients en ALD ou atteints des maladies rares
- Résidants en EHPAD ou résidant en zones dites « sous-denses »(1)
- Personnes détenues.
Le médecin sollicitant une télé-expertise doit avoir l’accord de son patient pour communiquer ses données médicales à un autre. Cet échange de données doit être réalisé via une solution de télémédecine ou une messagerie sécurisée de santé. L’Assurance Maladie prend en charge la rémunération du médecin. Toutefois, cet acte ne sera en aucun cas facturé au patient concerné. Cette rémunération est fixée selon la complexité du dossier. Cette dernière est déterminée par le niveau de l’expertise réalisée et sa fréquence. En réalité, on distingue deux niveaux d’expertise :
● Niveau 1 : lorsqu’il s’agit d’une simple interprétation d’une imagerie, de la lecture des résultats d’un examen ou toute autre question circonscrite.
● Niveau 2 : lorsqu’il s’agit d’un avis médical concernant une situation médicale assez complexe. Dans ce cas, le médecin est amené à consulter le dossier médical complet du patient et avoir une idée complète sur ses antécédents médicaux et son état de santé.
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(1) zones dites « sous-denses » : zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l’accès aux soins